Le stress: notre compagnon à double tête

Le stress est certainement un compagnon fidèle de l’homme. Personne n’y échappe, nous avons tous, à un moment de notre vie, vécu une situation de stress. Mais que sait-on réellement du stress ? Comment ça se passe dans l’organisme ?

Contrairement à l’idée répandue, le stress n’est pas une émotion comme l’anxiété, la colère ou la tristesse. C’est une réaction quasi-réflexe de l’organisme face à une agression physique ou psychique de l’environnement. Il comprend 3 composantes à savoir: l’agent de stress qui est l’origine du stress, la réaction de stress qui se déroule à l’intérieur du corps et l’attitude (la fuite ou l’action).

Comment en arrive t-on à ce chamboulement ?

Tout part d’un stimulus “stressant”: un examen à passer, un accident de la route, des enfants qui n’en font qu’à leur tête, le boss qui vous met la pression…Autant de situations qui vous mettent dans tous vos états. C’est la première phase du stress qu’on appelle la phase de choc.

Suite au choc, le cerveau perçoit des signaux de détresse et réagit à la seconde près. Le système qui réagit en premier est le système sympathique qui stimule la sécrétion de catécholamines ( adrénaline et noradrénaline). L’adrénaline a pour effet de fournir à l’organisme plus d’énergie et d’oxygène par l’augmentation du rythme du coeur et de la fréquence respiratoire, la diminution de la lumière des vaisseaux (vasoconstriction), la hausse de la tension artérielle,…Par contre notre digestion ralentit pendant que les pupilles se dilatent pour augmenter la vigilance. Bref, dans notre organisme, le niveau d’alerte est au rouge.

Bon et mauvais stress

Cette phase du stress est bénéfique à l’individu car ses facultés mentales, ses perceptions, ses réflexes et sa force musculaire sont décuplées. Ne dit-on pas que des femmes ont soulevé des voitures pour sauver leurs bébés? C’est le bon stress.A ce moment, au niveau du système nerveux central, l’attention et de la vigilance sont à leur niveau le plus élévé. La mémoire et la réflexion sont nettement améliorées.

Si le stimulus persiste, le système neuroendocrinien agit en  ordonnant aux glandes surrénales, plus précisément la cortico-surrénale, de libérer l’hormone de stress: le cortisol, ainsi que d’autres neuromédiateurs. Le cortisol permet le maintien de l’équilibre du milieu intérieur en agissant sur le taux de sodium (sel), la tension artérielle ainsi que le maintien des activités musculaires et intellectuelles. C’est à cette étape que l’individu choisira la fuite ou l’action. On l’appelle la phase de résistance. Si l’individu passe à l’action ou décide de fuir, une réaction d’apaisement est enclenchée par la sécrétion d’endorphine (la morphine endogène ou l’hormone du plaisir).

Par contre, s’il se trouve dans l’incapacité de s’adapter à la situation, commence alors la phase d’épuisement où l’organisme ne peut plus réguler l’équilibre car nécessitant trop d’énergie. Ainsi, on verra les symptômes du stress qui risque, en l’absence de régulation, de devenir chronique. C’est le mauvais stress. Fatigue excessive, colère, anxiété, insomnie, perte de poids, troubles digestifs voire même la dépression. Bref, un cocktail molotov qui vous rend la vie dure.

Du reste, pas de panique. Un peu de stress n’a jamais fait du mal à personne. C’est même le moteur de nos actions. Il faut juste essayer de  ne pas en faire un mode de vie.