Le moustique, ce terroriste toujours en liberté
Quand on parle de terrorisme et surtout en ce mois de septembre, notre imagination nous renvoie presque inconsciemment aux attentats du 11 septembre 2001 aux USA. Pourtant y a un autre terroriste, toujours dans la nature qui sévit tout au long de l’année avec des pics d’attaques à la piqûre piégée dès la tombée de la première goutte de pluie. Nous vous amenons à la découverte du tristement célèbre: le moustique.
Septembre. C’est la fin des vacances pour certains mais aussi la fin de la saison sèche(théoriquement car le changement climatique semble indiquer le contraire). La pluie commence à tomber, l’herbe reprend sa verdure et sa hauteur, et les flaques d’eau se constituent ici et là. Tout le monde se prépare à se remettre au travail et tout se met en place pour un attentat sournoisement préparé par un célèbre terroriste.
Quelques jours plus tard, les premières victimes commencent à affluer dans les hôpitaux. Ils arrivent brûlant de fièvre et tremblotant, avec des maux de tête et des vomissements. Certains sont même dans le coma. Les spécialistes viennent sur le lieu de l’attentat examiner la situation. Le mode opératoire fait penser à un tueur multirécidiviste sans foi ni loi qui tue tout le monde et surtout les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Mais il ne faut pas porter de jugement hâtif, une goutte épaisse vite faite permet de mettre en évidence le Plasmodium, cette arme biologique utilisé par le terroriste. Il n’y aura pas de revendication de l’attentat mais on connaît le coupable. L’urgence est de sauver les victimes car sans traitement, la mort survient en peu de temps.
Le mode opératoire
La région la plus touchée par les attentats de cet ignoble terroriste est la région tropicale. Il aime bien les régions chaudes et humides. La nuit tombée, il sort de ses marais ou flaques d’eau stagnante et entre dans les maisons de ses pauvres victimes qui dorment paisiblement. Comme un vampire, il pique pour sucer le sang et en profite pour transmettre la mort. En 2016, ce terroriste de renommé international a fait plus de 400 000 morts dans le monde entier. Vous vous souviendrez sans doute dans la vague d’attentats qui ont endeuillé le Burundi récemment en 2017.
Après des investigations poussées effectuées pendant des années, on a fini par comprendre que tous les moustiques ne sont pas coupables dans la transmission du Plasmodium. Seuls les moustiques du genre Anopheles se servent de cette arme pour semer la mort et la désolation dans le monde et seulement les femelles piquent pour commettre ces horribles crimes.
La lutte antiterroriste
Un terroriste pareil ayant un réseau qui opère dans le monde entier est difficile à combattre, mais le monde ne reste pas les bras croisés.” On ne négocie pas avec les terroristes. Il faut les combattre” dira t-on. Différentes stratégies comme l’usage des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longues durée d’action protégeant contre les piqûres de moustiques pendant la nuit, la pulvérisation des insecticides dans les habitations des zones d’endémie, la destruction des gîtes larvaires de moustiques, on ne ménage aucun effort pour mettre cet ennemi hors d’état de nuire. Actuellement, des médicaments antipaludéens sont utilisés comme moyen de prévention pour les personnes à risques.
A côté de la prévention, il y a un traitement efficace pour ceux qui ont déjà attrapé la maladie. Il faut se faire soigner à temps et prendre les médicaments correctement en respectant les doses prescrites et la durée du traitement. La lutte contre cette menace terroriste n’est pas qu’une affaire des gouvernements ou des organisations internationales, tout le monde est sollicité pour mettre fin à ce fléau qui endeuille le monde.