#AmagaraKuriTwese : pour accélérer la Couverture Santé Universelle

La Couverture Santé Universelle (CSU) est pour la deuxième année consécutive le thème de la Journée Mondiale de la Santé célébrée chaque année le 7 Avril. La plateforme Ndakira se joint à la « chaîne de solidarité » en lançant la campagne  #AmagaraKuriTwese. Une série d’analyses, de témoignages, de réflexions et d’échanges en vue d’attirer l’attention des décideurs et du public sur le caractère indispensable de la CSU pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD)  et  des autres agendas régionaux et nationaux.

Imaginez un monde où chaque personne pourrait accéder à des services de santé essentiels, de qualité où qu’elle soit, quand elle le souhaite sans avoir des contraintes financières. Ce monde semble paradisiaque mais c’est ça la CSU. Et oui, la CSU a ce côté qui fait rêver et nous donner la force de continuer à faire ce qu’il faut pour y arriver et savourer ces merveilles.

Pourtant dans ce pays des merveilles, certains habitants du monde y sont déjà. À l’exception des États-Unis d’Amérique,  les 25 pays les plus riches du monde ont maintenant une forme de CSU. D’autres ne sont pas loin derrière, notamment le Brésil et la Thaïlande. Même les pays à faible revenu, tels que les Philippines, le Vietnam, le Rwanda et le Ghana travaillent dans ce sens. L’Afrique du Sud, la Chine et la Colombie sont également en mouvement.

Qu’en est-il du Burundi ?

La constitution de la République reconnaît que «…Tous les Burundais sont égaux en mérité et en dignité. Tous les citoyens jouissent des mêmes droits et ont droit à la même protection de la loi… » et  le droit à la santé ne fait pas exception. En juillet 2017, le rapport national  sur les priorités en matière des ODD a été adopté sous l’égide du Système des Nations Unies au Burundi et  la CSU fait partie des 43 cibles prioritaires. La CSU étant une continuité de l’agenda non achevé des Objectifs du Millénaire de Développement (OMD), le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida (MSPLS) affiche un réel engagement d’offrir à la population burundaise le niveau de santé le plus elevé possible à travers la CSU. Cette volonté se décline notamment à travers la  Politique Nationale de Santé -PNS (2016-2025) et le Plan National de Développement Sanitaire-PNDS II (2011-2015) étendu jusqu’en 2018.

A cela s’ajoute la décision prise par le Président de la République du Burundi de subventionner les soins de santé dispensés aux enfants de moins de 5 ans et les accouchements par le décret n°100/136 du 16 juin 2006.  Mais également des programmes spécifiques assurant une prise en charge gratuite des patients pour les pathologies comme la tuberculose, VIH, etc.

Agir maintenant plus que jamais

La CSU n’étant pas synonyme de gratuité des services de santé pour tous, il est indispensable de trouver des mécanismes durables de financement de la santé. De la collecte des impôts à la prestation des services de santé en passant par l’élaboration des politiques adéquates, tout le monde est concerné.

Malgré la volonté affichée et ces actions susmentionnées, nous sommes très loin de la CSU.

Tout au long de la campagne #AmagaraKuriTwese, nous vous proposerons une série de publications qui passeront en revue, l’état d’avancement du Burundi vers la CSU, les principaux défis, les opportunités d’action et le rôle des différents acteurs du système de santé.

La solidarité et l’équité sont les maître-mots de la CSU et pour soutenir notre campagne envoyez-nous vos contributions, idées, suggestions à info@ndakira.net ou faites des publications en utilisant les hashtags de la campagne : #AmagaraKuriTwese  #HealthForAll #Ndakira.