La santé mentale : les jeunes en ligne de mire

Engagée à faire la promotion de la prise en charge psychosociale et de santé mentale pour les personnes nécessiteuses, la Plateforme des intervenants en Psychosocial et en Santé Mentale (PPSM)  a organisé un atelier d’échange sous le thème : « les jeunes et la santé mentale dans un monde en évolution ». C’était ce vendredi 16 Novembre 2018.

Créée en 2012 avec pour mission de  plaider pour la promotion de la prise en charge psychosociale et de la santé mentale ; de  coordonner, accompagner et faciliter la collaboration de l’ensemble des acteurs membres de la PPSM, cette plateforme est un collectif national des organisations locales œuvrant dans le domaine de la prise en charge psychosociale et de la santé mentale.

Le plaidoyer, la communication et mobilisation des ressources, le renforcement des capacités, la riposte aux urgences, la recherche-action,… sont quelques-uns des éléments sur lesquels se fondent les actions de la PPSM. C’est du moins  les propos Madame Annick Nikokeza,  coordinatrice national dudit collectif, dans son mot de circonstance

A travers un film documentaire produit par la PPSM et projeté durant cette soirée d’échange, il a été mis en évidence que les problèmes la santé mentale sont une réalité au Burundi en particulier chez les jeunes. A côté  du stress quasi-omniprésent au travail, les crises répétitives, les catastrophes et les épidémies sont notamment évoquées comme des éléments principaux à la base des troubles affectant la santé mentale.

Le changement  de comportement est la clé

Ledit atelier d’échanges a vu la participation des organisations œuvrant dans le domaine de la santé mentale  comme le Centre Izere, Action Santé pour Tous, le Burundi Alcohol Policy Alliance, Alliance des Volontaires pour une Communauté Modèle,… mais également des représentants des entreprises, du monde académique  et des bénéficiaires comme les écoles secondaires.

« Avant j’étais sévère en classe, je ne pouvais pas supporter qu’un élève s’absente ou soit en retard. Maintenant après avoir reçu une formation, je fais un peu plus attention. S’il arrive qu’un élève fasse une faute, j’essaie de comprendre la racine du problème en discutant si besoin avec ses parents » témoigne un enseignant présent lors de l’atelier.

Même son de cloche du côté des universités et des entreprises. « Nous incitons les employés à changer d’activités chaque fois que possible » affirme le chargé de communication externe au sein de la Brarudi.

Un accent particulier sur les jeunes

Dans le contexte burundais, nombreux sont les adolescents qui vivent les conditions existentielles déplorables, ceux qui vivent avec les séquelles (conflits, catastrophes naturelles ou d’épidémies), ceux qui prennent des stupéfiants, etc… sont par conséquent exposés à la détresse psychologique et aux troubles mentaux.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la moitié de tous les troubles mentaux commencent avant l’âge de 14 ans d’où la nécessité d’axer les interventions sur les populations de plus en plus jeunes.

Enfin, la PPSM déplore le manque de données sur la santé mentale au Burundi ainsi que la disponibilité des médicaments utilisés chez les personnes souffrant de troubles mentaux.