Le cœur: un organe à placer sous haute protection
En date du 29 septembre de chaque année, le monde entier célèbre la journée dédiée au cœur. Cette année, il était question de faire « une promesse de protéger mon cœur, ton cœur et tous les cœurs de leurs ennemis jurés.
Placé entre les deux poumons, le cœur assure la circulation sanguine dans tout le corps grâce à ses contractions régulières. Cette circulation permet l’approvisionnement de l’ensemble des cellules en d’oxygène et nutriments, indispensables pour leur fonctionnement. En gros: pas cœur, pas de vie. Rien de nouveau j’espère jusque là. Les hommes l’avaient compris depuis très longtemps. Même la bible le souligne clairement: “ garde ton cœur plus que toute autre chose car de lui viennent les sources de la vie; Proverbes 4:23”. Ici, on ne parle forcément pas de la protection physique mais faire allusion au cœur montre qu’il s’agit d’un organe autour duquel se base la vie. Le protéger devient alors indiscutable.
Mieux vaut prévenir que guérir
Protection d’accord. Mais quand ? Eh bien… le plus tôt possible. C’est ainsi que pour marquer la célébration de la journée mondiale du cœur, sous le haut patronage du Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, la Société Burundaise de Cardiologie (SBC) a organisé une marche et une campagne de dépistage de masse des facteurs de risque cardio-vasculaires. C’était ce samedi 29 septembre au Jardin Public de Bujumbura.
Selon le Dr Marc Nimburanira, médecin spécialiste en Cardiologie, Président de la SBC et Directeur Général de l’Hôpital Militaire de Kamenge, la plupart des maladies affectant le cœur résultent de l’échec de l’aboutissement de prévention. “ Pour garder son cœur intact et le protéger contre les différentes pathologies, il faut miser sur la prévention à défaut de laquelle les maladies cardiaques chroniques s’installent progressivement. ” précise Dr Nimburanira.
Même son de cloche du côté du Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida (MSPLS). D’Après le Directeur du Programme National Intégré de Lutte contre les Maladies Chroniques non Transmissibles, Dr Innocent Nkurunziza, les maladies cardiaques leur sont une énorme préoccupation. “ Même si on n’a pas de données statistiques fiables, les enquêtes faites sur certains hôpitaux montrent que 1 patient sur 4 a un problème du cœur. Nous sommes donc conscients de l’ampleur et nous insistons sur l’intérêt de la prévention ” éclaire-t-il.
Une nécessité absolue de changer de comportement
Les maladies cardio-vasculaires sont en grande partie dues au comportement et au mode de vie inadaptés. Stress, alimentation déséquilibrée, alcool, tabagisme ou encore sédentarité sont certains facteurs qui favorisent leurs apparitions. L’expert du MSPLS en donne quelques astuces: “ En finir avec certaines mauvaises habitudes alimentaires telles que le grignotage ou la consommation excessive de la viande graisseuse, etc. Il faut avant tout comprendre que la santé de notre cœur commence par la table sans oublier de mettre la croix sur la consommation du tabac ”.
Enfin, même si l’alimentation saine occupe une place de choix, elle ne pourrait suffire à elle seule pour prévenir les maladies cardiovasculaires. Elle doit-être combinée avec une pratique régulière et modérée d’une activité physique. Cette dernière permet de maintenir et entretenir l’élasticité des vaisseaux sanguins, ce qui est incontournable dans la prévention des maladies cardio-vasculaires. En avaaant… marche!